La conception d’un livre, comment ça marche ?
Vous avez un projet de livre (ou de gros document, type rapport interne, booklet, catalogue, Faits & chiffres de l’année) pour lequel vous avez compilé les textes et peut-être quelques visuels, mais rien de plus. A qui s’adresser pour mettre en avant tout ce précieux contenu ? Par où commencer, quelles sont les étapes à suivre ? Et enfin, comment optimiser le process (pour aller plus vite et dépenser moins, bien sûr !) ?
A chacun ses compétences
Quelque soit l’ampleur de votre projet, les postes à considérer pour la création d’un livre sont :
📖 La gestion de projet : suivi de projet, relation entre les postes
✍️ La rédaction : recherche, interviews, écriture, relecture, corrections
📸 L’iconographie : recherche et traitement des visuels
🤩 La mise en page : création graphique, mise en place des textes et visuels, création de graphes, tableaux, schémas…
🖨 L’impression : suivi d’impression, choix et/ou relation avec l’imprimeur
En fonction de vos ressources en interne (en temps et en compétences) et de votre budget, vous pouvez choisir de gérer l’ensemble ou une partie de ces postes. Si vous décidez de faire appel à un.e graphiste pour la mise en page, il ou elle peut aussi vous proposer de prendre en charge l’iconographie et/ou le suivi d’impression.
Quelles sont les étapes à suivre ?
Voici un schéma qui résume les étapes à suivre lors de la conception d’un livre (dans le cas d’un duo client/graphiste) :
Dans les coulisses de la mise en forme…
Après avoir reçu le brief du client,
💥 Je crée différentes pistes graphiques - souvent 2 ou 3 - répondant au brief selon des axes différents et bien sûr en accord avec la charte graphique du client si tel est son souhait. Ces pistes sont réalisées sur des pages-types, représentatives de l’ensemble du livre : couverture, double-page d’introduction de chapitre, double-page intérieure avec textes et images (voir exemple page suivante).
💥 En fonction de la piste graphique que le client aura choisi, je crée mon document de base et l’optimise pour la phase à venir de mise en page (via des gabarits, un nuancier de couleurs, etc.). En attendant le texte définitif, je commence à créer les éléments visuels qui peuvent déjà être mis en place (graphes, plans, schémas, illustrations...)
💥 Au fur et à mesure que les textes sont validés par le client, je les mets en page, cherchant toujours la meilleure voie pour faire se répondre textes et visuels. Une jolie danse à orchestrer.
💥 Bien sûr, de nombreux allers/retours avec le client permettent de réajuster les pages.
💥 Enfin, lorsque nous sommes tous entièrement satisfaits, le client donne son feu vert (BAT), je prépare le fichier pour qu’il soit posté en ligne (possiblement en pdf interactif) et/ou pour l’envoyer à l’imprimeur (traitement des photos en CMJN, 300 dpi, etc).
💥 Suivront alors les étapes d’impression : BAT imprimeur, cromalins, calage, impression, façonnage, et enfin livraison !
Et comment faire pour gagner du temps et dépenser moins ?
Vous êtes le client ; c’est vous qui donnez la cadence ! Si vous suivez ces quelques conseils, vous vous assurez un projet bien ficelé :
✅ Ficelez bien votre brief de départ. Quel type de document souhaitez-vous ? Pour quelle cible ? Quel est son objectif ? Comment comptez-vous l’exploitez (en ligne sur votre site ? imprimé pour l’offrir ?) ? Autant de questions qu’il faut se poser dès le début du projet, pour adapter au mieux la maquette. Pour + d’infos sur la préparation du brief.
✅ Préparez en amont vos textes : faites en sorte de donner au graphiste des textes validés et quasi-définitifs. On sait bien que des changements dans le texte peuvent arriver jusqu’au dernier moment. Mais plus vous donnerez une version aboutie des textes, plus vous gagnerez du temps sur la suite en évitant des allers-retours inutiles.
✅ Quant aux visuels, procurez-vous - autant que se peut – des photos de haute définition. Un graphiste n’est pas un magicien : si vous lui donnez une vignette de la taille d’un timbre, il ne pourra pas en faire une image pleine page ! Plus la qualité sera bonne, plus il pourra donner la part belle aux visuels dans la maquette.
✅ Les allers-retours… Ah, les allers-retours entre le graphiste et le client !!! Si le graphiste vous fait un devis sur la base de 10 allers-retours sur la mise en page des textes, fuyez ! Ce n’est pas réaliste ; il y en aura beaucoup (beaucoup) plus, pas la peine de se le cacher. En revanche, il y a moyen de les optimiser, ces allers-retours. 1/ Soyez réactif ; plus vous tardez à répondre, plus vous reportez la deadlline du projet. 2/ Utilisez un seul canal pour communiquer avec votre graphiste : par email, avec des annotations sur le pdf. Cela permet de ne pas s’éparpiller, d’archiver et de tracer facilement les corrections. Rien n’empêche ensuite de passer un coup de fil pour s’assurer que tout est bien compris. 3/ Regroupez vos remarques sur un pdf et validez-les avant de les soumettre au graphiste. Evitez de les envoyer au compte-goutte ; vous augmentez le risque d’en oublier.
Lorsque le projet est terminé – et si vous en êtes satisfait bien sûr – prenez le téléphone pour faire un point avec votre graphiste, sur ce qui a bien fonctionné… et sur ce qui pourra être amélioré la prochaine fois. Si le projet est imprimé, n’oubliez pas de lui envoyer des exemplaires et d’en partager avec elle/lui les retombées. Enfin, croisez vos posts sur les réseaux sociaux ; cela ne peut être que bénéfique.
➡️ Un projet de livre en tête ? Un document d'entreprise à mettre en avant ? Parlons-en : ml.issenmann@gmail.com.